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dimanche 11 août 2013

The (Mini) Arctic Race

"5, 4, 3, 2, 1, Kjør!"
Il est 14h, les moins de 5 ans montés sur tricycles, draisiennes, et vélos avec petites roulettes partent enfin, 8 par 8, toutes les 15 secondes. Pour chaque mini-coureur, il y a un adulte qui suit, supporte, porte, pousse... ça fait beaucoup de monde et le photographe a du mal à immortaliser la championne...


En attendant le top départ Go, go, go !
Et à l'arrivée, Mademoiselle a été tellement vite (sauf quand elle s'est arrêtée parce qu'il y avait un petit chien dans le public "regarde, Maman!") qu'elle a gagné la médaille de la victoire par équipe. Tout le monde est premier, ça c'est chouette!

là, c'est les 5-7 ans qui arrivent
Bon, et puis, c'est pas tout, ça, mais y'avait des châteaux gonflables, alors Mademoiselle est aller grimper, sauter, glisser et jouer dans les boules... avant qu'on n'aille rejoindre les fans de Thor Hushovd pour voir l'arrivée de l'arctic race des adultes.

Tour de Andørja, avec un vélo en laine

la course arctique des oursons norvégiens


Ils sont passés 4 fois, à moins de 10 minutes d'intervalle. La première fois, ils étaient en file indienne ou presque, et en 19 secondes c'était fini. La seconde fois, on s'est fait arroser les mollets par une gourde qu'un des coureurs m'a balancé dans le pied au passage. Au troisième tour on a encouragé les retardataires d'un "allez, allez, allez!" qui a fait tourner la tête à un coureur surpris: un français? Pour le 4e passage, on était descendu plus bas pour voir le virage et on a filmé pour vous:

Mademoiselle a été très impressionnée: Mais comment ils font pour se pencher dans les virages?

Bon, ça, c'était après l'arrivée officielle. Et pour le fun, pour la 6e fois qu'il prenait ce petit raidillon, le coureur sur la photo a décidé de le monter sur sa roue arrière uniquement... Trop facile!
En fait, je voulais juste vous montrer comment que les norvégiens aiment leur Thor national...
A Bodø, Thor Hushovd avait demandé au journal local de publier un article comme quoi il arrivait la veille de la course pour profiter un peu des environs qu'il ne connaissait pas. Il invitait par le même article les cyclistes locaux à le retrouver au centre-ville pour une rando-vélo à la journée... Il parait qu'une centaine d'amateurs ont répondu présents et passé une bonne journée sur leur selle avec leur idole. Sympa, non?


Déco le long du parcours, ce n'était pas la seule maison...  Ceux à qui ont a acheté notre maison avaient suspendu un vélo d'enfant à leur nouveau balcon... et nos menuisiers avaient un superbe tandem sur la rembarde de leur terrasse...


On vous invite à regarder les vidéos sur cette page pour découvrir Harstad (et notre bureau vu du ciel et pendant 5 secondes de l'intérieur), les Vesterålen (c'est beau, c'est chez nous, venez nous voir!) et pour ceux qui aiment le vélo le résumé de l'étape d'aujourd'hui (et des jours précédents).
Harstad, et ses rois du pétrole!
Pour finir cette journée en beauté, nous avons, au grand plaisir de notre championne, fêté sa médaille avec des bananes au chocolat! :)

Et puis, pour finir sur un autre registre, Thor Hushovd n'est pas le seul à se mêler aux norvégiens "normaux", Jens Stoltenberg aussi!

samedi 10 août 2013

Un élan dans la montagne... ou le petit prince façon viking

Grand beau temps. Avant l'arrivée de l'arctic race demain, on a décidé de faire une petite balade à pied. Dans l'espérance d'une cueillette de bleuets, on a choisi Keipen, sur Aunfjellet. Espoir déçu, si on a de quoi remplir un pot de confiture, on sera contents... 

Par contre, la vue était bien belle, et comme c'est plus facile de partager avec vous des photos qu'une tarte aux myrtilles, voici de quoi vous régaler pour ce soir:



Alors, vous le voyez l'élan qui broute la forêt? (il lui manque juste les oreilles)


vendredi 9 août 2013

Sortez les bicyclettes!

Mieux que le tour de France? Le tour des Lofoten-Vesterålen!
Voilà ce qui va nous occuper ce week-end: The Arctic Race of Norway

Pour l'anecdote, demain, le maillot du meilleur grimpeur sera attribue au premier qui arrivera à 5m au dessus de la mer! Sont drôlement forts, ces norvegiens!

Mademoiselle a compte sur la "frise de Balthazar", il lui reste 2 dodos avant de participer à sa première course de velo... elle s'est entraînee et elle va "très vite", alors, c'est sûr, elle va decrocher une medaille.

On vous donnera des nouvelles ;-)

samedi 3 août 2013

Voir les choses du bon côté

La météo annonce grand soleil et 16 degrés tout le week-end. Et si on allait camper ?
Quelle bonne idée! Ferry à 9h45 samedi matin. RDV pris avec les voisins pour une escale à Fabeløya.

Ferry râté. Brouillard à couper au couteau. 8 degrés.

On roule. Dans la brume. On longe le fjord. On se dit que c'est sûrement très beau sous le soleil. La route s'éloigne de l'eau, grimpe un peu, passe un col et... soleil! On roule 2km sous le soleil et puis on décide de s'arrêter. Ca tombe bien, le guide propose une rando par ici. Svellen, 738m.

On grimpe à travers la forêt, on traverse un marécage, on grimpe, on dépasse les arbres, puis les arbustes... Il fait chaud. Il fait beau. La vue est belle, bien qu'un peu embrumée, surtout vers la mer.

Dans les endroits humides, il y a des éclats rouges, orangés, jaune... Mademoiselle cueille ses premières "multebær"... puis trimballe fièrement son seau. On va ramasser le dessert.






Retour à la voiture. Petite récolte. Heure tardive. Recherche d'un coin à peu près plat pour planter la tente, pas trop loin, pas trop au bord de la route... Quelques demi-tours dans des cours de fermes, sous les aboiements furieux du gardien des lieux... et puis on pousse une barrière. Ici c'est calme, plat, partiellement ombragé et il y a des toilettes sèches, comble du luxe!

Une demi-heure et 50 piqûres de moustiques plus tard (dont 45 pour la même victime), on se réfugie sous la moustiquaire tente, déplacée sous les arbres à 50m de son premier emplacement.

Vous avez déjà vu ces dessins animés ou un malheureux personnage se fait poursuivre par un essaim d'abeilles en furie, et quand il a réussi à leur échapper, arrache sa chemise, se regarde et pousse un terrible hurlement vers le ciel? Et ben, une cinquantaine de piqûres de moustiques concentrées sur le dos et les épaules, ça donne presque envie de faire pareil.

Une tente + un soleil qui ne se couche presque pas + une petite fille ( forcément excitée) = il fait chaud, presque 3 heures avant que la petite fille ne s'endorme, puis 2 heures avant qu'on ne grelotte (le soleil a fini par disparaître derrière la montagne et on est quand même au nord du cercle polaire), une course entre les moustiques pour aller chercher les sacs de couchage dans la voiture, 5 heures de sommeil (faut le dire vite), la tente devenue brusquement une étuve, un lever endolori  (quelle idée de partir à l'aventure avec le dos cassé?)... le bonheur de voir quelques nappes de brume matinale se déchirer sous les rayons du soleil... et la déception de voir le brouillard tout recouvrir 15 minutes plus tard.

Polar brød et brunost au petit déjeuner. Pfefferminztee.

Rouler sans rien voir. Croiser un troupeau de biquettes chargées de l'entretien du bas-côté. Passer au dessus des nuages. Passer sous la mer dans un tunnel où la roche à vif dégouline.



Et enfin, passer quatre heures à attendre que le brouillard se lève à courir entre trampoline et braulosaurus, à grimper les marches penchées d'un château fantaisiste et plein de courants d'air, à crapahuter entre ciel et terre dans une structure tubulaire et métallique. S'entendre dire "Oh, moi j'ai toujours rêvé d'être française!" par une gamine norvégienne. Sauter. Courir. Grimper. Rire. S'amuser.

Mademoiselle sombrant dans les bras de Morphée à 18h15, le pouce dans la bouche, Nounou contre son coeur, heureuse comme tout de son week-end.

Un pot de confiture de multe-blåbær.