Note: on me souffle que les photos sont trop petites... mais vous savez tous qu'on peut cliquer dessus pour les voir en grand, n'est-ce-pas?
Samedi après-midi, alors que nous approchions du départ de la cyclo-balade prévue pour Mademoiselle à Kilbotn, le conducteur a pilé: "oh! un élan! un mâle!" et sa bigleuse de passagère de répondre: "où ça? où ça?"
La bête nous montrait ses fesses, dans le marais en contrebas de la route. On a eu le temps de sortir de la voiture, d'armer l'appareil photo avec le téléobjectif, de viser, et de profiter du spectacle tant attendu depuis des années.... ce n'est donc pas un mythe, certains élans ont des bois! En l'occurence, celui-ci n'avait pas une parure très impressionnante, ce devait être un jeune mâle (il parait que la taille augmente avec l'âge). On a découvert, le soir même, grâce aux ressources infinies de l'internet que les élans mâles perdent leur bois au début de l'hiver, et qu'ils ne repoussent qu'au printemps.... ce qui fait que ceux qu'on avait aperçu dans le jardin l'an dernier étaient peut-être des mâles, après tout.... La différence entre les femelles et mâles sans bois se limite alors essentiellement à la taille: 1,80m au garrot pour Madame contre 2,20m pour Monsieur, vous avouerez peut-être avec nous que l'un comme l'autre, ça fait gros! et que quand ils marchent dans 70cm de neige, c'est dificile de mesurer!
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jolies chaussettes, n'est-ce pas? |
Après le départ nonchalant de la bête (V. nous avait prévenu: il ne chasse pas l'élan, c'est cher et ce n'est même pas drôle, il reste là à regarder le chasseur sans bouger), nous sommes partis sur la piste forestière avec le petit vélo et notre vaillante petite cycliste... VTTiste, on devrait dire. Après de longs efforts sur une piste constamment en pente dans le mauvais sens, elle a fini par tenter de le porter... avant que papa et maman ne se relaient pour porter la monture et traîner la demoiselle démotivée. Une longue promenade...
Dimanche "de l'autre côté de la mer"
Nous avons pris le ferry pour rejoindre Rolløya où une balade "facile" (d'après le guide) nous faisait de l'oeil depuis près d'un an. Longeant la côte depuis le bout de la route, nous devions traverser la réserve naturelle, la forêt de bouleaux, puis celle de pins, atteindre la baie des bûcherons, remonter une petite rivière et pénétrer dans une grotte de 30m de long pour y voir une jolie petite chute d'eau...
Et alors?
Et bien, la marche d'approche est longue et mouillée. A chaque pas, la terre aspire les pieds dans un sproutch gracieux avant qu'en ne s'arrachant de l'étreinte du marais, ils ne soulèvent des gerbes d'eau... Et si le guide a raison et que le point le plus haut n'est qu'à 150m d'altitude, on les monte plus qu'une fois. Mais le pire, dans l'histoire, c'est que la carte du guide est malencontreusement coupée juste au nord de la rivière sur laquelle (on pense que) se trouve la grotte. Oui, on pense, juste, parce que la carte est coupée juste au sud d'une autre rivière, qu'on a remonté, et sur laquelle il n'y avait pas de grotte... et comme les ferrys n'attendent pas, et bien, on a du se résigner, la mort dans l'âme, à remettre à une prochaine fois l'exploration de la pinède sur marais à flanc de colline. Comment ça, il y a contradiction dans les termes?
Mais, heureusement pour nous (et pour vous), c'était joli quand même! Et même s'il faisait frisquet (8 degrés), on n'a pas eu froid!
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Vue vers Fugleberget (au nord de Rolløya) |
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le lac où "peut-être un poisson magique viendra rapporter la pierre que je lui lancerai... et à partir de ce jour-là, on sera amis pour la vie". Un espoir déçu: "mais qu'est ce que je vais faire s'il n'y a pas de poisson magique?" |
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géopoésie |
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Maela: "Regarde, on dirait un requin qui est en train de manger une autre pierre!" |
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Tømmervika |
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une petite fourmilière parmi la dizaine qu'on a croisées |
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l'arbre qui aimait les détours à angles droit... |
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en attendant le ferry pour rentrer chez nous "de l'autre côté de la mer" |
Et puis, pour l'anecdote, à Fugleberg, les gens ont l'air de sortir les voitures des fossés tous les week-ends. On a vu un break rouge se mettre à rouler tout seul, basculer dans un champ (sans se retourner, heureusement, mais c'était pas loin) et sa propriétaire, pas émue pour un sou, nous dire "ah, j'ai oublié de serrer le frein! Bon, je vais voir si quelqu'un a un tracteur." Et le voisin en 4x4 est descendu dans le champ par un autre endroit, moins pentu, a remorqué le break sur 2 mètres... et la dame a sortie sa voiture du champ et est revenu se garer au même endroit, sans oublier le frein, cette fois-ci. Elle a ramassé son sac à dos et son petit seau et elle est partie comme si de rien n'était, à la recherche de ses moutons...